Sentir une présence: changement de regard

Sentir une présence, vous ne serez plus jamais seuls…

Longtemps, longtemps, je me suis senti comme certains : seul.
SEUL AU MONDE… Et c’est très dur de vivre cela… Pourtant j’adore la solitude et me retrouver avec moi-même est un vrai bonheur. Mais, même entouré de personnes, je me sentais seul. Je me sentais incompris et pas comme les autres, avec un système de pensées différent, en dehors des normes, des modes et du prêt-à-penser.

Paradoxalement, j’en tirais souvent une force et j’aimais me sentir différent, ne pas penser comme les autres, aller plus loin dans les analyses, ne pas se trouver sur le terrain attendu et aller titiller les mécanismes de la pensée de mes interlocuteurs.

Du coup, beaucoup m’ont dit que j’étais mystérieux et difficile à cerner. Mais c’est parce que, je crois, que je n’osais pas exprimer en réalité toutes mes possibilités et capacités. Sentir la différence et à force, l’indifférence des autres, a beaucoup joué sur mon estime de soi car on finit par douter de soi. On arrive à se poser des questions : faut-il être comme tout le monde ? Se comporter comme tout le monde et dire la même chose que notre entourage pour être accepté et faussement compris ?

Bien évidemment non. Je n’allais pas me mentir à moi-même. Avoir cette conviction profonde me rassurait. Doublement. Parce que j’avais cette conviction et qu’elle était profonde, bien ancrée en moi.

Alors dans tous ces chemins, ces carrefours et changements de route, on croise beaucoup de personnes et on a toujours l’espoir d’y trouver son double, une personne comme nous, qui nous comprend, qui ne nous juge pas. On garde l’espoir de trouver ce frère ou cette sœur qui, à n’importe quel moment saura nous tendre la main et sera toujours prêt à nous sourire.

Prise de conscience

Une prise de conscience allait me faire changer d’avis. J’en exprimais un soulagement mais je vous avoue que mon mode de pensée en a été tout retourné. Pourquoi n’ai-je pas vu cette facette avant ? Pourquoi ai-je été si longtemps aveuglé par ce vide oppressant ?

Je devais attendre trop des autres. Qui sont les autres ? Question toute bête. Au premier abord car par elle, me venait la solution. Les autres ? Qui sont-ils ? Mais oui… Ce ne sont pas des mirages ou des robots. Je crois qu’ils sont comme moi. Des humains, tout simplement des êtres humains, avec leur propre conscience (ou pas).

Donc eux aussi, ils sont seuls. On vient au monde seul et on repart de ce monde seul. C’est pareil pour tout le monde. Ces êtres sont comme moi, aussi faillibles que moi, aussi faibles ou bien aussi forts. En quoi pouvais-je croire qu’une personne allait combler ce sentiment d’un vide ? Cette question était devenue une pure aberration. Comment une personne pouvait savoir ? Il aurait fallu qu’elle soit Dieu en personne !

Je ne puis attendre des autres. Les autres ne sont pas là pour moi mais pour eux-même. Personne n’allait marcher à ma place ! Je saisis toute l’interaction des personnes de mon entourage, pourquoi ils étaient là. Je fis le constat que personne n’allait pouvoir combler mon vide intérieur !

Chacun pour soi et Dieu pour tous, sentir la présence

Je compris ce manque. Ma recherche allait enfin récolter ses fruits. Pendant tout ce temps je ne croyais pas en la bonne chose. Je croyais en l’humain alors que je devais me retourner et voir, non pas derrière moi mais en moi.

Je devais ouvrir les champs du possible. Ouvrir des portes était maintenant la solution.

Je ne vis plus dans l’attente par rapport aux autres. Bien au contraire.

Et maintenant, je ne me sens plus seul, je sens toujours une main sur mon épaule prêt à m’aiguiller s’il le faut ou si je lui demande. Je sens toujours quelqu’un de disponible lorsque je parle au ciel. Je sens mes guides et mes anges près de moi. J’ai ouvert la porte des anges, je les invite souvent à manger et ils viennent festoyer avec moi. Ils me montrent ainsi toutes les richesses de ce monde.

Je peux maintenant dire : Chacun pour tous et Dieu pour soi. Oui je préfère dans ce sens. Nous sommes chacun pour tous, c’est-à-dire à vivre en société, en communauté en se préoccupant de son prochain. Mais pour ce qui concerne la relation au divin, on le vit chacun séparément et de sa propre façon même si Dieu est en chacun de nous tous.

Aujourd’hui, je ne vis plus avec des attentes. Je fais ma route en savourant la présence des personnes de mon entourage et sans en attendre quoi que ce soit. Ce qui permet de vivre plus intensément auprès d’elles. 

Les seules attentes qu’il puisse y avoir ce seraient celles de mes exigences envers moi-même. Je savoure désormais la présence divine en moi, cette présence qui a comblé plus qu’un vide. Sentir une présence, ou sentir la présence est à la portée de tous, en élaborant un travail sur soi.

Et vous, dites-nous, sentez-vous cette présence?

Sentir une présence
Sentir une présence

Vous pouvez également lire l’article « RESSENTIR UN VIDE INTERIEUR » en cliquant ici.

3 commentaires

  1. J’ai moi aussi toujours ressenti ce vide, cette impression de ne pas être à ma place. D’être tellement différente de mon entourage proche… Merci pour ce beau texte, il me touche profondément et me rappelle que le Divin est en chacun de nous…

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